La dissolution du mouvement d’ultradroite Bastion social, accusé d’appeler à la haine, aux discriminations et aux actions violentes, a été prononcée mercredi en Conseil des ministres, a annoncé le ministère de l’Intérieur.
Emmanuel Macron s’était engagé fin février à la dissolution de ce groupuscule identitaire, né à Lyon en 2017. Cette décision a été prise « pour mettre fin aux exactions répétées commises » en marge de rassemblements de voie publique, a précisé le ministère dans un communiqué. « Engagement tenu », a salué sur Twitter Christophe Castaner, appelant à rester « vigilants, unis et mobilisés » face « à toutes les haines ».
Inspiré du mouvement italien CasaPound, le groupe est adepte des thèses du « grand remplacement », qui prophétise la disparition des « peuples européens ». « Bastion social », qui affirme également lutter contre le « capitalisme ultralibéral », n’a pas caché sa sympathie pour le mouvement social des « gilets jaunes » né en novembre dernier. Des militants ont ainsi été vus dans des cortèges.
(…) Cette décision intervient au moment où le gouvernement étudie les moyens de dissoudre un groupuscule d’extrême droite, Génération Identitaire.