Jean-Pierre Marielle s’est éteint mercredi. En plus de soixante ans de carrière, il aura tourné soixante-dix films de cinéma, une bonne quarantaine de «dramatiques», comme on disait autrefois à la télévision, joué dans plus de quarante pièces. Bref une vie très bien remplie. Et sans jamais se lasser ni lasser le public qui avait pour lui de l’admiration.
Il était souffrant depuis plusieurs années. Mais il avait fait front, s’était battu, avait joué encore, et notamment avec sa femme, la comédienne Agathe Natanson, qui veillait sur lui avec amour.
Né le 12 avril 1932 à Dijon, il venait d’une famille originale. Un grand-père vigneron, un père qui aimait la musique et accompagnait au piano des films muets, une mère fantasque et charmante qui dirigeait une fabrique de lingerie. Jean-Pierre Marielle avait une grande sœur de douze ans son aînée. Lorsque ses parents divorcèrent, elle était une jeune femme. Lui, à douze ans, demanda d’aller en pension. Son professeur de français l’initie au théâtre et lui conseille de tenter le conservatoire. Il en sortira en 1954 avec un deuxième prix. Il s’est forgé là des amitiés à la vie à la mort: Jean-Paul Belmondo, Pierre Vernier, Michel Beaune, Françoise Fabian, Claude Rich, Guy Bedos, Bruno Cremer… […]
