« Certains de ces jeunes sont des bombes à retardement, ils n’ont aucune limite. » Cette confidence, émanant d’un policier lyonnais, fait référence à l’explosion de la délinquance des mineurs isolés à Lyon. « Un problème qui prend de plus en plus d’importance », selon Patrick Chaudet, directeur de la Sécurité publique du Rhône.
Les suspects du meurtre barbare de la Croix-Rousse se trouvent être trois mineurs âgés de 16 à 17 ans, de nationalité algérienne. À Lyon, beaucoup de ces mineurs isolés viennent d’Algérie, succédant à un afflux de jeunes Tunisiens.
Et les chiffres sont édifiants. Ainsi, en 2018, à Lyon, 328 des 332 procédures contre des mineurs pour vol à la tire concernaient des étrangers. En 2018, 2 326 procédures ont visé des jeunes hommes se disant mineurs isolés. Et de 2017 à 2018, les vols dans un lieu public ont augmenté de 27 %, avec une proportion de mineurs isolés impliqués passant de 57 % à 65 %.