« Le Canard enchaîné » révèle notamment que les pompiers ont été prévenus 35 minutes après la première alerte incendie et non 20, comme cela avait été précédemment affirmé.
Pompiers alertés trop tard, ouvriers qui fumaient sur le chantier, cloches électrifiées… « Le Canard enchaîné » révèle ce mercredi toute une série d’éléments liés à l’enquête sur l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris le 15 avril. Autant de pistes qui pourraient expliquer la cause et l’ampleur du sinistre.
Il n’a pas fallu vingt minutes aux pompiers pour être appelés sur place, mais plutôt trente-cinq. Selon « le Canard enchaîné », il s’agit là d’une des découvertes les plus importantes des policiers de la brigade criminelle en charge de l’enquête sur l’incendie de la cathédrale. Un tel laps de temps s’explique par une série d’erreurs et de malentendus survenus au niveau du PC sécurité.
La première alarme qualifiée de « fausse alerte »
C’est à 18 h 16 que s’allume pour la première fois le voyant indiquant la potentielle présence de fumée dans les combles. Mais le régisseur et un agent de la sécurité ne trouvent rien sur les lieux, et pour cause : ils se sont rendus au mauvais endroit ! Ils accusent le PC sécurité, géré par la société Elitys, de leur avoir fourni des instructions erronées. Contactée par « le Carnard », la société dément.
Le mal est fait : l’incident est qualifié de « fausse alerte », et les fidèles qui avaient commencé à être évacués de la cathédrale retournent à leur place… Jusqu’à ce que des sirènes résonnent de nouveau à 18 h 30. C’est finalement entre 18 h 40 et 18 h 50 que le régisseur et son adjoint localisent des flammes à la base de la flèche. Les pompiers sont finalement contactés, trente-cinq minutes après la première alerte.