Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », les forces de l’ordre sont régulièrement accusées de commettre des violences au cours des manifestations.
À ce jour, 220 enquêtes judiciaires confiées à l’inspection générale de la police (IGPN) « sont en cours ». La gendarmerie en annonce trois. « Ce sont des enquêtes qui vont de l’insulte jusqu’à des blessures qui peuvent être graves », avait commenté le locataire de la place Beauvau début avril.
(…) Plusieurs avocats rapportent que les délais sont plus longs que d’habitude. « Des manifestants comparaissent devant le tribunal en l’espace de 48 heures alors qu’on n’a encore vu aucun policier être jugé. Pourtant, toutes les violences sont filmées », peste l’avocat qui dénonce une mauvaise volonté de la justice pour poursuivre les policiers. Un avis que ne partage pas son confrère Me Liénard, habitué à défendre les forces de l’ordre tout en reconnaissant que le temps des procédures est « un peu lent ».
À ce jour, aucun policier ni gendarme n’a été renvoyé devant un tribunal. (…) « La difficulté, c’est le timing, commente Me Lienard. Si vous renvoyez un policier devant un tribunal, vous n’aurez plus personne les samedis pour encadrer les manifestations ».