Allure conquérante sur son estrade, le leader du parti d’extrême droite espagnol Santiago Abascal a tenu son dernier meeting à deux jours des législatives. Plaza de Colon, à Madrid, le dirigeant du parti Vox, attaque l’une de ses cibles favorites : les “gauchistes”.
“Ils nous stigmatisent, ils se moquent en disant que nous ne sommes pas modernes… Mais l’amour de la famille, l’amour de la patrie, le respect de la foi sont des valeurs éternelles !” harangue Santiago Abascal. Le patron de Vox a libéré un sentiment nationaliste en sommeil depuis Franco.
Pendant l’hymne national, spontanément, Josefina salue bras droit tendu vers le ciel. “C’est parce que je suis Espagnole !” lance la partisane de Vox. “Non, tu ne peux pas. C’est associé aux nazis !” lui rétorque sa voisine. “Pas du tout. Pour moi, ça montre juste que je suis de droite ! se défend Josefina. Avant, quand tu sortais le drapeau espagnol, on te traitait de facho. Grâce à ce parti, maintenant tu peux le faire sans avoir honte. Ça n’a rien d’extraordinaire, c’est juste le symbole de l’unité de l’Espagne.”
La veille, le chef du gouvernement socialiste, Pedro Sanchez, a mis en garde : l’extrême droite pourrait obtenir un score bien plus élevé que ne le prédisent les sondages, qui créditent Vox de plus de 10% des voix et d’une trentaine de sièges sur 350.
«Nous sommes un parti de courageux et nous allons déloger du pouvoir ceux qui piétinent le drapeau espagnol!» Ce mardi soir, dans les arènes de Las Rozas, une banlieue résidentielle de Madrid, Le parti d’extrême-droite Vox est le meeting. L’enceinte est pleine à craquer et les orateurs se succèdent jusqu’à l’entrée triomphale du leader de la formation, Santiago Abascal. Depuis la tribune, il tempête contre des dirigeants des principaux partis politiques, rebaptisés «Les quatre cavaliers de l’apocalypse nationale».
À quelques jours des élections législatives qui se célébreront dimanche, le parti d’extrême-droite agite le spectre d’une Espagne assiégée, menacée par les séparatistes catalans, les immigrés clandestins et les islamistes ainsi que par les féministes radicales et «tous les progressistes qui prétendent détruire les ciments de ce pays».