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Le Canada tente de convaincre certains de ses plus proches alliés que la montée du « suprémacisme blanc » au pays et à l’étranger constitue le principal péril mondial, selon des sources à Ottawa.

Cette diplomatie discrète, mais parfois controversée, fait son oeuvre depuis quelque temps alors que les libéraux de Justin Trudeau, qui se préparent pour une campagne électorale fédérale cet automne, suggèrent déjà que le chef conservateur Andrew Scheer et son Parti conservateur manquent d’ardeur lorsque vient le moment de dénoncer les « suprémacistes blancs » et autres partisans de l’« alt-right » (droite alternative).
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Lors d’une activité de financement à Mississauga, en Ontario, le 12 avril, M. Trudeau a clairement indiqué qu’il envisageait d’attaquer Andrew Scheer notamment sur le terrain de la droite extrême.

« Andrew Scheer omet commodément de dénoncer les théories du complot de l'”alt-right”, a lancé le chef libéral à ses partisans. Andrew Scheer s’est battu contre une motion non contraignante [aux Communes] dénonçant l’islamophobie. Andrew Scheer a fièrement partagé des tribunes avec des nationalistes blancs. Est-ce cela, le leadership? Est-ce qu’il pourra être le premier ministre de tous les Canadiens? »

Le porte-parole de M. Scheer, Brock Harrison, a soutenu par la suite que M. Trudeau avait tout faux, soulignant plus d’une douzaine d’occasions au cours desquelles le chef conservateur avait dénoncé la haine et l’intolérance.

Deux jours avant le discours du chef libéral, M. Scheer déclarait en conférence de presse qu’il « dénonçait à 100 % » tous ceux qui « font la promotion du nationalisme blanc, qui encouragent tout type d’extrémisme ».

Au cours de la période de questions aux Communes, le même jour, il a qualifié les accusations de « tactique de diffamation typique des libéraux », qui utilisent « la très réelle menace de haine et de racisme dans ce pays » pour détourner l’attention des scandales qui sévissent au sein du gouvernement.

Radio-Canada

(Merci à Jean Baptiste Moquelin)

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