La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a proposé mardi 30 avril d’instaurer une « journée nationale » contre le racisme dans les établissements d’enseignement supérieur, pour éviter des incidents similaires à ceux qu’a récemment connus l’Université de Lorraine.
Il faudrait « travailler à une journée nationale dans les établissements d’enseignement supérieur, en s’appuyant sur les questions de mémoire », a affirmé la ministre. Elle a souhaité pour cela « qu’on fixe une date, une journée » durant laquelle « dans tous les établissements » il y ait « un travail conduit avec les étudiants ».
Le but serait de les sensibiliser aux « risques de tomber dans des stéréotypes » racistes, de leur montrer « que ce n’est pas anodin, ce ne peut jamais être de l’humour », et « rappeler pourquoi ce sont des crimes punis par la loi », a ajouté la ministre qui venait de réunir plusieurs dirigeants d’associations antiracistes (SOS racisme, Licra, Mrap, LDH…).
(…) La ministre a également souhaité « associer à un certain nombre de sanctions » universitaires ou pénales « une obligation de visite d’un lieu de mémoire » pour y « confronter » les jeunes « qui ne voient pas la gravité de ce qu’ils font », afin « qu’ils comprennent la gravité de leurs actes ».
(…) Alors que la lutte contre le racisme a pris de l’ampleur dans le secondaire ces dernières années, « paradoxalement à l’université on est un peu sur le chemin inverse » a déploré Dominique Sopo, le président de SOS racisme, en se félicitant de la perspective d’une journée nationale qui pourrait donner lieu à « des conférences, des happenings… »
« L’idée d’une journée banalisée dans toute la France est un symbole fort, il faut trouver une date forte pour marquer les esprits », a de son côté estimé Stéphane Nivet, le délégué général de la Licra.