Épaulés par les associations humanitaires, deux migrants basés à Grande-Synthe ont attaqué l’État devant le tribunal administratif pour dénoncer leurs conditions de vie indignes et l’obliger à mieux prendre en charge leurs besoins fondamentaux.
C’est avec le soutien de l’Auberge des migrants, de la Cimade, de la fondation Abbé Pierre, de la Ligue des droits de l’Homme, de Médecins du Monde, Salam, entre autres, que deux exilés ont déposé ce jeudi un référé-liberté devant le tribunal administratif de Lille. Ils comptent ainsi dénoncer les conditions de vie des centaines de personnes vivant à Grande-Synthe. Ils exigent que des mesures urgentes soient prises afin de sauvegarder leur dignité et garantir le respect de leurs droits fondamentaux dans l’attente de propositions d’hébergement dignes et pérennes.
D’après les associations humanitaires, 600 exilés (entre 300 et 400 selon les autorités) vivent à Grande-Synthe dans des conditions sanitaires précaires, cela malgré la décision du maire de la ville de mettre le gymnase de l’Espace Jeunes à leur disposition. (…)
La décision imposant ou non à l’État de renforcer son dispositif d’accueil des migrants devrait être rendue dans une quinzaine de jours.