À 16 ans, il entre en prison pour purger la première de ses 16 condamnations pour vols aggravés, refus d’obtempérer, conduite sans permis et autres récidives… Le chemin tracé vers sa première comparution aux assises pour le braquage de Perpignan.
[…]Farid Ouazene, 40 ans, le visage si pâle et si figé qu’on le croirait en cire, s’excuse mais ne livre pas plus d’explication. Lui, a découvert son prénom au lycée. Avant ça, tout le monde l’appelait Claude, sans qu’il sache pourquoi. Mais, le « petit chouchou », dernier d’une fratrie de 8 enfants…
[…]À 20 ans, il entame son parcours pénitentiaire : 15 prisons différentes, des procédures disciplinaires à la chaîne, les évasions, une interpellation en liberté conditionnelle avec 136 g de cocaïne et une arme à feu, 18 mentions au casier dont une peine (pour laquelle il crie à l’injustice) de 7 ans ferme pour violences en réunion
[…]Face aux deux accusés jugés depuis lundi 6 mai aux assises des Pyrénées-Orientales, elle est venue raconter son “histoire”. Celle, improbable, qui aurait pu arriver à n’importe qui, d’une victime de vol à main armée en 2015, en plein jour, sur le parking de Grand Frais à Perpignan. Elle ne demande rien pour elle-même, sinon de “pouvoir parfois oublier” ces images qu’elle ne pourra “jamais effacer”.
[…]Le contrecoup survient quelques jours plus tard. “Le soir même, je n’ai pas dormi. Ils avaient pris aussi les clefs de la maison et puis ils avaient mon adresse. C’est effrayant. Je ne suis pas quelqu’un de peureux. Mais je me suis retrouvée à avoir peur de mon ombre, à tout fermer, faire le tour de la maison des dizaines de fois pour vérifier, à ne pas pouvoir aller faire les courses toute seule.
[…]“J’ai pensé à ces autres femmes qui auraient pu avoir moins de chance et moins de soutien que moi. Je suis là pour dire merci parce que j’ai été confrontée à des policiers qui sont allés jusqu’au bout et qui ont été d’une grande aide. Je n’ai pas de haine, bizarrement peut-être.
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