D’une vingtaine en juillet 2018, le nombre mensuel d’arrivées de mineurs migrants isolés dans la Nièvre est passé à près de cent quarante en décembre.
Les arrivées de mineurs isolés dans la Nièvre sont passées de 135 en 2017, à 501 en 2018. La situation se poursuit en 2019, avec 111 arrivées en janvier (20 % de l’activité de 2018). (…)
Malgré leurs efforts face au phénomène, associations humanitaires et surtout structures d’accueil et conseil départemental de la Nièvre saturent.
Le coût d’une prise en charge, étant, en moyenne, de 40.000 € par an, le conseil départemental de la Nièvre a alerté l’État de la situation et lui a demandé un soutien financier plus important.
Arrivant à Nevers, après un passage au commissariat, ces jeunes vont vers l’Aide sociale à l’enfance (ASE), dont l’une des missions, depuis 2013, est l’accueil des mineurs isolés. Là, une estimation sous “délai rapide” de leur minorité est réalisée. Mais la brutale progression des arrivées a fait passer ce délai de cinq à quinze jours, voire trois semaines. L’attente peut alors se faire, parfois, dans la rue.
L’ASE ne dispose que de 25 places d’accueil temporaires. Et tente de faire face au mieux à cette explosion des arrivées.