Une citoyenne américaine effacée des écrans, dont l’enlèvement, le 12 avril, est resté top secret durant un mois. Serge Raffy s’interroge sur « cette anomalie ».
Au-delà de l’imprudence des deux Français safaristes, en goguette chez les salafistes, à qui on a fait lire un texte à leur descente d’avion, à Villacoublay, il y a le mystère de l’otage américaine, disparue dans les oubliettes de l’Histoire, comme si elle n’avait jamais existé. […]
Nul doute que les autorités françaises, pour des raisons sans doute légitimes, ont accepté d’ «exfiltrer » vers d’autres cieux, la sexagénaire sans visage et de protéger son anonymat, phénomène assez rare, à l’exception des agents de renseignements, soumis à la loi du silence. Que faisait cette dame, qui n’apparaît pas sur les photos depuis sa libération, dans une zone brûlante ? Une étude sociologique ? Une promenade de santé ? Et que faisait l’autre femme, sud-coréenne, qui était retenue en otage avec elle ? Selon des sources sud-coréeennes, les deux femmes auraient été enlevées, le 12 avril, par un groupe inconnu alors qu’elles voyageaient plus ou moins ensemble, en voiture ou en bus, et tentaient de passer la frontière entre le Burkina Faso et le Bénin. Elles auraient voyagé d’abord au Maroc, puis au Mali, en passant par le Sénégal. Il faut, bien sûr, prendre ces informations avec des pincettes. De simples touristes ? Curieusement, le 12 avril, aucune source africaine ne signale le rapt. […]