La somme est plutôt symbolique, 1 euro par jour de détention, mais elle illustre la relative improvisation du cadre juridique avec laquelle l’Etat belge a créé puis géré les deux sections spéciales « D-Radex » au sein des prisons d’ Ittre et Hasselt.
Ces sections conçues comme des « prisons » dans la prison sont destinées à accueillir les détenus considérés comme des recruteurs pour les milieux djihadistes. L’intention étant de limiter l’influence de ces détenus sur les autres prisonniers.
Si la section civile du tribunal correctionnel de Bruxelles n’a pas le pouvoir de remettre en question le dispositif choisi, le tribunal constate que l’administration pénitentiaire a assimilé le régime en vigueur dans les sections « D-Radex » comme un régime commun, c’est-à-dire semblable à celui des autres détenus ce qui pour le tribunal ne correspond pas à la réalité.