“Les enquêteurs de la DGSI ont notifié à Mathias Destal et Geoffrey Livolsi qu’ils n’étaient pas entendus en tant que journalistes. Au cours de leurs interrogatoires, ils ont appris que l’enquête préliminaire ouverte en décembre dernier était conduite sous l’autorité de la section terrorisme et atteinte à la sûreté nationale du parquet de Paris. Un cadre procédural que nous dénonçons fermement”, poursuivent-ils.
[COMMUNIQUÉ] Lors de leur audition mardi 14 mai, qui fait suite à la publication de l'enquête "Made in France", les journalistes de @Disclose_ngo se sont vus notifier par les enquêteurs de la DGSI qu'ils n'étaient pas entendus comme journalistes. Proprement scandaleux ⤵️ pic.twitter.com/Y634WPOtql
— Disclose (@Disclose_ngo) 14 mai 2019
“Avant d’exercer leur droit au silence”, les journalistes “ont déclaré qu’ils avaient agi dans l’exercice de leur mission d’information du public, contribuant ainsi à un débat d’intérêt général majeur sur les exportations d’armes”. Selon eux, cette procédure les prive “des garanties apportées par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse” et “l’absence de toute référence dans la convocation de la DGSI à la publication de l’article et à la qualité de journaliste, montre bien une volonté d’exercer une pression personnelle”.
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25/04/2019
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour « compromission du secret de la défense nationale » après la transmission au média en ligne Disclose d’une note classée « confidentiel-défense » évoquant l’utilisation d’armes françaises au Yémen, a appris l’Agence France-Presse (AFP), mercredi 24 avril, de sources concordantes.
Selon une source judiciaire, l’enquête judiciaire a été initiée le 13 décembre 2018 à la suite d’une plainte du ministère des armées, et les investigations ont été confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).