Il n’est pas un ténor de gauche qui ne reconnaît pas à Christiane Taubira une place spéciale dans le spectre politique. « Elle incarne la meilleure part de rêve de gauche. C’est un peu la statue du Commandeur. » https://t.co/01M0RjAMDN
— Le Monde (@lemondefr) May 16, 2019
(…) Place spécial dans le spectre politique Mais Christiane Taubira n’a plus le goût de siéger à Strasbourg ni d’être candidate à une élection. Elle entend continuer à faire de la politique en portant ses messages, les transmettant à sa manière. D’abord en multipliant les conférences et colloques pour parler à la jeunesse, aux Etats-Unis comme en Afrique. Puis en apparaissant dans des moments qu’elle choisit avec soin.
La sexagénaire, érigée comme une icône à gauche, a toujours la parole rare et un rapport farouche aux médias. L’ex-garde des sceaux a préféré se mettre en lumière sur des sujets qui lui tiennent à cœur, la laïcité ouverte et la reconnaissance de l’identité noire. On l’a lue sur Facebook pour exprimer son soutien à la chanteuse Mennel, candidate du télécrochet «The Voice», contrainte de quitter l’émission après d’anciens Tweet polémiques. On l’a aussi entendue sur la chaîne d’info afro Bet Buzz pour une interview sur le «Black History Month».
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Il n’est pas un ténor de gauche qui ne reconnaît pas à cette femme au tempérament de fer (qui avait épuisé une kyrielle de collaborateurs place Vendôme) une place spéciale dans le spectre politique. «Elle incarne la meilleure part de rêve de gauche. C’est un peu la statue du Commandeur», remarque Stéphane Pocrain, conseiller de Yannick Jadot et proche de l’ex-ministre. «C’est quelqu’un qui a un tempérament de guerrière et qui n’a jamais déserté», souligne à son tour l’ancien député PS de la Nièvre Christian Paul. «Elle est une éloquence, une allure mais elle n’a jamais rien construit à gauche», tempère Sergio Coronado, candidat «insoumis».
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M.Glucksmann, quant à lui, a les yeux qui brillent quand il évoque sa mentor d’un soir: «C’est fondamental pour moi qu’elle me soutienne parce qu’elle est capable d’enthousiasmer le peuple de gauche. Quand le drapeau de la gauche est à terre, il nous faut sa fougue.» MmeTaubira fait en tout cas partie des rares grands élus mobilisés dans la dernière ligne droite à ne pas traîner comme un boulet le bilan de François Hollande, qu’elle avait quitté sur un désaccord: la déchéance de la nationalité.
