Des millions d’Européens sont aujourd’hui gouvernés par des leaders nationaux-populistes. Certains s’en accommodent, d’autres résistent à ce nouveau modèle autoritaire.
Une épidémie mortelle est en train de gagner le Vieux Continent. Elle a atteint la Hongrie dès 2010, puis la Pologne, l’Autriche et l’Italie l’an dernier. Des symptômes sont apparus jusqu’en Bulgarie.
Cette maladie, qui a déjà contaminé 150 millions d’Européens, est le modèle populiste de gouvernement inventé par Vladimir Poutine : la « démocratie illibérale », un régime nationaliste et ultraconservateur, à tendance autoritaire mais qui continue de chercher sa légitimité dans les urnes.
Comment vit-on sous le populisme, à l’école, à l’usine, dans les médias, les théâtres ou les églises ? Pourquoi certains s’y sentent bien ? Et d’autres tentent désespérément de s’y opposer ? A l’approche des élections européennes du 26 mai, qui donneront une indication sur le degré d’infection de notre continent, « l’Obs » a mené l’enquête auprès des Hongrois, des Polonais, des Autrichiens et des Italiens pour raconter, à hauteur d’homme, la révolution populiste qui est en train d’emporter leurs pays. […]