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Face aux critiques d’« ingérence » pour ses liens avec l’ex-conseiller de Trump, le Rassemblement national rappelle le soutien de Barack Obama à Emmanuel Macron en 2017.

« Influence étrangère », « connivence », « Cheval de Troie »… Le gouvernement et les élus de La République en marche déploient depuis plusieurs jours une grande énergie à dépeindre Marine Le Pen comme « l’idiote utile » de Donald Trump et Vladimir Poutine, dont le but serait de fragiliser l’Europe en favorisant l’alliance des populistes. Lundi soir, le président lui-même a justifié son implication controversée dans la campagne en brandissant cette menace d’un « démantèlement de l’Europe » orchestré par des puissances étrangères. Et la présidente du parti d’extrême-droite d’accuser ce mardi le chef de l’Etat de se cacher derrière son « immunité présidentielle » pour diffamer sa formation.

Lors de son grand entretien, Emmanuel Macron a affirmé voir « pour la première fois une connivence entre les nationalistes et des intérêts étrangers », citant explicitement le « lobbyiste » Steve Bannon, sulfureux ex-stratège de Donald Trump ainsi que « les Russes et quelques autres (qui) n’ont jamais été à ce point intrusifs ». Et le président de préciser : « On ne peut être que troublé. Il ne faut pas être naïf. Mais je ne confonds pas les Etats et certains individus, même si les groupes d’influence américains ou les oligarques russes affichent des proximités avec les gouvernements. »

Le Rassemblement national rappelle volontiers que lors de la présidentielle, personne ne s’était offusqué de l’implication de certaines figures étrangères dans la campagne d’Emmanuel Macron. Et les élus frontistes de citer notamment l’ancien président des Etats-Unis, Barack Obama, qui s’était fendu d’une petite vidéo, à trois jours du premier tour, pour soutenir clairement le candidat d’En Marche. « J’ai envie d’un pays qui parle avec les autres puissances […]. Quand Monsieur Obama a appelé à voter dans une vidéo pour Monsieur Macron, on n’a pas entendu parler d’ingérence », a martelé ce mardi matin sur France Inter Jordan Bardella.

(…) Le Parisien

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