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‘Le dimanche, c’est obligatoire, c’est comme ça’. J’ai dit : ‘Moi, je ne veux pas.’” Christelle, employée depuis 18 ans de l’hypermarché Cora de Saint-Jouan-des-Guérets, près de Saint-Malo, a été licenciée cette semaine, avec l’un de ses collègues, embauché il y a huit ans, pour avoir refusé de travailler le dimanche, comme l’a révélé Europe 1 ce mardi 21 mai.

Les deux employés, qui travaillaient à l’accueil du magasin et au rayon crèmerie, ont été renvoyés sans préavis pour “faute grave”, ce qui les prive d’indemnité. Aucune mention de travail dominical ne figure pourtant sur leurs contrats de travail. Depuis que la direction de la grande surface a décidé d’ouvrir tous les dimanches matins, ce qui se traduit par six matinées dominicales travaillées pour chacun des 230 salariés, aucun avenant aux contrats de travail n’a fixé légalement cette obligation.

Alors qu’elle aurait pu faire appel au volontariat, la direction de l’enseigne n’a pas laissé le choix à ses salariés, selon le récit de l’employée licenciée : “Le directeur dit que c’est la loi Macron et que vu la conjoncture actuelle, c’est son gagne-pain. C’était ça ou on prenait la porte directement. J’ai dit : ‘Non, je ne le ferai pas’. Après, il y a eu une procédure pour faute grave. Faute grave ? Je lui ai dit qu’il valait mieux, carrément, que je vole !“, relate-t-elle auprès d’Europe 1. Si la loi Macron est largement revenue sur le travail dominical, seuls les salariés volontaires sont supposés pouvoir travailler le dimanche. Il est par ailleurs nécessaire que leur accord soit donné par écrit explicite.

Christelle persiste : elle ne veut pas travailler le dimanche. “Refuser de venir travailler le dimanche, ce n’est pas une faute grave. Je ne pensais pas qu’on m’aurait virée comme ça au bout de 18 ans de boîte. Je trouve que le dimanche [doit être consacré] à la vie de famille […]

Marianne

Merci à Malalou

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