Dès 19 heures, une marée de partisans de Nigel Farage arborant les couleurs bleu lagon du Parti du Brexit se pressent à l’entrée du grand hall du centre de congrès Olympia, au cœur Londres.
(…) Quand Farage arrive sur scène il fait un triomphe. Nigel ! Nigel ! hurle la salle. « J’ai passé 20 ans au Parlement européen à supporter les Juncker, les Barnier, les Tusk ou les Verhofstadt », raille-t-il en faisant huer ses adversaires européens.
Brillant orateur, il éreinte Theresa May, qui mardi soir se disait prête à la tenue d’un nouveau référendum sur le Brexit. Proposition rejetée par Farage pour qui repousser le Brexit serait une « énorme erreur ». Incroyable Nigel Farage. On croyait en avoir terminé avec lui après la victoire du « leave » dont il avait été le principal artisan en 2016 à la tête de son sulfureux parti UKIP. Farage avait alors pris volontairement du champ avec la politique, estimant sa mission accomplie. Mais c’était pour mieux revenir avec son nouveau « Parti du Brexit » lancé en janvier mais devenu réalité sur le terrain il y a seulement un mois. Et le voilà en train de réussir pour les élections européennes du 23 mai un casse encore plus fabuleux que lors du référendum sur le Brexit.
L’un des derniers sondages réalisés il y a une semaine pour The Observer le créditait de 34 %, loin devant les Travaillistes (21 %), tandis que le Parti conservateur, complètement vampirisé, ne serait plus qu’à 11 % !