22/05/19
Le secrétaire d’Etat néerlandais à la Justice et à la Sécurité Mark Harbers a annoncé mardi sa démission suite à une omission dans des chiffres sur la criminalité parmi les demandeurs d’asile.
M. Harbers, dont le portefeuille englobe l’Asile et la Migration, est sous le feu des critiques depuis la semaine dernière, pour un rapport à la Chambre basse sur la criminalité des demandeurs d’asile.
Dans ce rapport, des infractions comme le vol à l’étalage ont été mentionnées de manière spécifique,tandis que des crimes plus graves tels que les agressions sexuelles, meurtres ou homicides involontaires ont été regroupés dans la catégorie “autres”, ont indiqué les médias néerlandais.
L’omission de catégories plus détaillées, mise en lumière par le journal De Telegraaf, a déclenché la colère de la sphère politique néerlandaise, de nombreux députés se demandant s’il s’agissait d’une décision délibérée. Lors d’un débat à la Chambre basse mardi soir, Mark Harbers, membre du parti libéral (PVV) du Premier ministre Mark Rutte, a annoncé qu’il allait présenter sa démission au roi Willem-Alexander. Le souverain a accepté cette démission “sur proposition du Premier ministre”, a indiqué le cabinet royal dans un communiqué.
L’affaire a “affecté la confiance” de la Chambre basse, qui n’a pas été correctement informée, a concédé M. Harbers, en assumant “l’entière responsabilité”.
18/05/19
Pays-Bas – Le ministère de la Justice et de la Sécurité a caché le nombre de crimes graves commis par les demandeurs d’asile en incluant les crimes sexuels, les agressions graves, les meurtres ou tentatives d’homicide sous la rubrique “autres” dans les statistiques de la criminalité communiquées au Parlement, rapporte le Telegraaf.
Plus tôt cette semaine, le secrétaire d’État Mark Harbers a publié les chiffres de la police sur les crimes commis par les demandeurs d’asile l’année dernière, mais les crimes graves listés ci-dessus n’ont pas été mentionnés dans le rapport.
C’est parce que ces crimes ont été inclus dans la catégorie “autres”, écrit le Telegraaf après avoir vérifié les chiffres avec la police. Selon le journal, il s’agit de 79 crimes sexuels, 51 agressions graves et 31 accusations de meurtre ou de tentative d’homicide.
Lorsqu’on leur a demandé pourquoi ces crimes n’étaient pas explicitement mentionnés dans le rapport, les services de Harbers ont répondu qu’il s’agissait de “cas non jugés” et qu’ils essayaient de s’assurer que la vue d’ensemble ne soit pas trop longue, selon le journal AD. L’aperçu final consistait en une colonne sur un demi-page dans un rapport de plus de 50 pages, écrit le journal.