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Après deux ans au gouvernement, la formation populiste anti-immigration s’est scindée en deux. Cette implosion a bénéficié à la frange radicale du parti, arrivée deuxième lors des législatives du 14 avril.

Assis dans un café du centre d’Helsinki début juin 2017, le très proeuropéen Alexander Stubb, ex-premier ministre finlandais, jubilait. « Nous leur avons donné le baiser de la mort», disait-il alors à propos des Vrais Finlandais, entrés au gouvernement avec les conservateurs et les centristes en 2015. Plus divisé que jamais, le parti populiste eurosceptique, fondé en 1995 par le débonnaire Timo Soini, avait perdu plus de la moitié du soutien de ses électeurs en deux ans, victime, semblait-il, de l’implacable malédiction guettant toute formation populiste tentée par l’expérience du pouvoir.

Pourtant, deux ans plus tard, coup de théâtre : à l’issue des législatives du 14 avril, non seulement le parti décroche la deuxième place avec 17,5 % des voix, juste derrière les sociaux-démocrates (17,7 %), mais il s’affiche plus uni que jamais derrière son nouveau chef de file, l’eurodéputé Jussi Halla-aho, qui a succédé à M. Soini en 2017. […] «Les Vrais Finlandais sont à la base une formation populiste de tradition poujadiste, pour qui le positionnement anti-immigration n’était pas essentiel, mais qui a attiré des gens dont c’était la priorité», analyse le politologue Lauri Karvonen. […]

Le Monde

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