(…) En coulisse, le FPÖ comme l’ÖVP s’agitent pour découvrir qui a commandité le piège ayant causé la perte de M. Strache. Les noms de ceux qui pourraient avoir intérêt à affaiblir ce tribun fusent, sans qu’aucune preuve de leur implication ne puisse être apportée. Johann Gudenus, l’ancien chef du groupe parlementaire ayant joué les entremetteurs entre la jeune femme russe au passeport letton se faisant passer pour une oligarque et l’allié autrichien de Marine Le Pen a refusé de confirmer au Monde l’identité d’un avocat viennois impliqué dans le guet-apens. Mais l’entourage du FPÖ donne en pâture aux journalistes le nom d’un homme ayant son cabinet en centre-ville. Lorsque l’on tape son nom sur Internet, on tombe sur une histoire racontée dans plusieurs médias de la « fachosphère » acquis à l’extrême droite.
Elle ressemble beaucoup à la version que M. Gudenus serait le seul à pouvoir donner. Il y est expliqué que ce russophone a touché un héritage à la mort de son père en décembre 2016. Il aurait alors contacté cet avocat, en le chargeant notamment de lui trouver des acquéreurs pour une forêt dont il voulait se délester. L’homme l’aurait mis en relation avec une jeune Russe, qui disait vouloir s’installer avec sa fille en Autriche et avoir 350 millions d’euros d’argent sale à recycler. Contacté par Le Monde, cet avocat n’a pas non plus voulu répondre.