Le Musée national de l’histoire de l’immigration montre l’influence des populations venues d’ailleurs sur la scène musicale européenne des années 1960 à 1990.
1. Une histoire de la décolonisation
[…] Dans leur relation avec les immigrants débarquant de leurs anciens territoires, Paris et Londres n’appliquent pas le même modèle : assimilation républicaine à la française, avec des populations concentrées en banlieue ; multiculturalisme à l’anglaise dans les quartiers centraux. Point commun, des airs nouveaux influencent les scènes locales, transformant peu à peu les deux métropoles en épicentres multiculturels de la sono mondiale.2. Une ode au métissage
Ska (antérieur au reggae), mento, rocksteady, musiques arabes et africaines… Dès les années 1960, les styles issus des premières immigrations postcoloniales infusent un paysage artistique en cours de dynamitage par la jeunesse (rock, Beatles, yéyés). Place à la diversité. En 1964, la Jamaïcaine Millie Small décroche le premier succès ska en Grande-Bretagne avec My Boy Lollipop, sorti sur le label Island fondé par Chris Blackwell. […]