Najmudin J. est arrivé en Saxe en 2015 en tant que réfugié non accompagné en provenance d’Afghanistan, sans papiers. A l’époque, on supposait qu’il était âgé de 17 ans. Il a été hébergé en Saxe occidentale, sous la supervision de la conseillère reconnue en matière de réfugiés, la doctoresse Almut P. (50 ans). Elle travaille pour le Landschaftspflegeverband et donne des cours d’allemand aux réfugiés à l’Université populaire de Zwickau.
Cela ne devait pas arriver mais c’est arrivé : Dans le cadre d’un projet d’intégration, la diplômée d’études supérieure en écologie est tombée amoureuse de l’Afghan, de 30 ans son cadet. Il a apprécié l’affection inattendue. Et il en a profitée.
Regards, rires, contacts. Et enfin le sexe, vivre ensemble dans leur appartement. Elle lui a même donné de l’argent, qu’il a ensuite perdu au jeu. Cette femme au service des réfugiés a reconnu sa relation devant le tribunal.
Le jeune Afghan a-t-il mal compris l’affection ? Peut-être Almut P. ne voyait-elle cette relation que comme une aventure, d’autant plus qu’elle savait que Najmudin était promis à une autre femme dans son pays natal.
Et manifestement, il en voulait davantage.
La veille du meurtre, le réfugié et Almut se sont vus en Saxe. Puis il s’est rendu dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale, dans la maison du père d’Almut P., Dietrich P. († 85). Par l’intermédiaire de son amante, il devait y faire du jardinage.
Mais la nuit suivante, il s’est faufilé dans la chambre du retraité endormi. L’Afghan a comparé ce qui s’y est passé à un abattage.
La blessure à la gorge de la victime mesurait 22 centimètres de long et atteignait sept centimètres de profondeur jusqu’aux vertèbres cervicales. Selon un médecin légiste, cela plaide en faveur d’une pratique expérimentée. Lors de sa fuite en Turquie, il avait travaillé comme berger [NDLR : le journal sous-entend une pratique liée à l’abattage rituel musulman où l’on égorge les animaux].
Après l’acte sanglant, l’assassin s’est d’abord enfui, mais il a été arrêté rapidement.
Le tueur a déclaré au psychologue qui l’interrogeait que son amante était surmenée parce qu’elle s’occupait beaucoup de son père.
“Il en voulait à son père d’avoir volé sa femme”, a déclaré l’expert.
Son ancienne petite amie, Almut P., est également demanderesse. Elle sera probablement également présente au verdict aujourd’hui.
Najmudin a été surpris par la longue peine d’emprisonnement qui l’attendait, comme il l’a déclaré à l’expert psychiatrique. Les meurtres sont normaux en Afghanistan – vous pouvez les régler avec de l’argent là-bas…
(Traduction Fdesouche)