L’opération des douanes et de la marine s’est déroulée en mer, au large de l’Algérie. Les douaniers, épaulés par la Marine nationale, ont saisi quelque 7,424 tonnes de résine de cannabis.
L’intuition des douanes françaises était bonne. En arraisonnant un bateau battant pavillon américain et avec trois ressortissants turcs à bord, à une centaine de kilomètres des côtes algériennes, les douaniers, épaulés par la Marine nationale, ont saisi quelque 7,424 tonnes de résine de cannabis.
L’affaire, coordonnée par la préfecture maritime, a débuté jeudi 23 mai, en fin de matinée, lorsqu’un avion des douanes, un Beechcraft KA350 en mission en Méditerranée, “a identifié le comportement suspect d’un navire au large”, rapporte un proche de l’enquête.
Les pilotes ont envoyé sur zone un premier bateau bientôt rejoint par la patrouille de haute mer Commandant Birot de la Marine, qui a aussi dépêché deux avions. Ils ont stoppé le bateau offshore d’une vingtaine de mètres, de type “cigarette”, montant à bord pour l’inspecter.
“Ils ont découvert 232 colis de 32 kg qui, après analyse, contenaient les 7,4 tonnes de cannabis”, poursuit le proche du dossier. Une cargaison représentant, selon le prix du marché, une valeur de 52 M€.
Le navire et ses trois occupants ont ensuite été escortés jusqu’à Toulon où ils ont accosté samedi midi. Le procureur de Marseille s’est saisi de l’affaire et c’est désormais l’Octris (Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants) qui va mener les investigations : tenter de savoir d’où venait la résine de cannabis et à quel(s) pays elle était destinée.
Lors d’une conférence de presse donnée samedi, le préfet maritime, le vice-amiral d’escadre Du Ché, et le procureur de Marseille Xavier Tarabeux ont salué “la parfaite coordination des services” liés à la mer.