Des enseignants suisses se plaignent que les élèves musulmans incitent également les non-musulmans à jeûner. Toutefois, l’association des enseignants ne voit pas la nécessité d’agir.
Jusqu’au 4 juin, les musulmans s’abstiendront de manger et de boire du lever au coucher du soleil. Bien que seuls les jeunes ayant atteint la puberté sont encouragés à jeûner, dans de nombreux endroits les enfants participent également. Par exemple, dans une école primaire suisse de la commune de Winterthur, où la proportion d’enfants musulmans est “assez élevée”, comme le déclare l’enseignante Arlinda Dauti dans le magazine de la ZLV.
“En 6e année, j’ai remarqué que les enfants de la classe se motivaient mutuellement pour jeûner.” C’est ainsi que les enfants non musulmans ont finalement cessé de manger et de boire. En conséquence, beaucoup d’enfants sont souvent très fatigués l’après-midi. “J’ai également dû en tenir compte lors des cours d’éducation physique, parce que les enfants n’étaient pas aussi performants que d’habitude”, poursuit Arlinda Dauti dans le magazine.
La priorité est donnée à la scolarité obligatoire
Franziska Peterhans, secrétaire générale de l’Association suisse des enseignants, confirme que le jeûne peut aussi devenir un sujet pour les élèves non musulmans. “Que ce soit à cause de leur apparence ou parce que les attitudes familiales sont remises en question et que les amis du même âge gagnent en influence : Ça fait partie du voyage de l’enfance à l’âge adulte.” Toutefois, les enseignants s’efforcent de thématiser à maintes reprises ces pressions de groupe afin de trouver des solutions.
Franziska Peterhans a également déjà entendu que même des élèves non musulmans ont été encouragés de participer au jeûne. Toutefois, les parents devraient communiquer avec l’enseignante ou l’enseignant s’ils estiment que leur enfant souffre de la pression de ses pairs. Car le jeûne a aussi une grande influence sur les leçons scolaires. […]
Beat W. Zemp, président de l’Association des enseignants, affirme que, comme pour d’autres sujets qui concernent les vêtements ou les modèles de téléphones portables, la pression de groupe peut aussi amener les élèves à se sentir obligés de pratiquer “le jeûne du Ramadan”. Cependant, cela ne devient un problème que lorsque les élèves qui ne jeûnent pas sont harcelés. Si les élèves veulent jeûner pour des raisons religieuses, cela doit être respecté selon la Constitution fédérale. […]
(Traduction Fdesouche)