Trois hommes de 19, 24 et 26 ans ont été condamnés, le 14 mai, à un an et deux ans de prison ferme, avec ordre de partir en prison à l’issue de leur procès. Un quatrième suspect a été jugé ce mardi 28 mai, en comparution immédiate.
La mauvaise humeur se lit dans le regard du prévenu, jugé pour avoir alimenté un feu dans la cour du centre de rétention administrative (Cra) de Rennes, à Saint-Jacques-de-la-Lande, le 10 mai.
Il aurait aussi menacé et injurié deux adjoints de sécurité, une dizaine de jours plus tard, en insultant leur fonction, leur identité, leur sexe, en français et en les fixant droit dans les yeux. « C’est un provocateur qui cherche les problèmes », a indiqué celle qui a porté plainte.
Devant le tribunal correctionnel, le suspect, un Algéro-Marocain âgé de 18 ans, baisse la tête. « Des fois je m’énerve. Les policiers sont méchants avec nous. Ils nous parlent mal. Ils ont fait un plan entre eux pour me rajouter des faits et m’envoyer en prison. »
Il relate avoir été retenu 45 jours dans un autre centre de rétention. Et compare : à Saint-Jacques-de-la-Lande, « c’est un camp de discipline ». Par la voix de son interprète, il implore la clémence des juges. « Je veux retrouver ma liberté. J’ai été plusieurs fois en prison. La prison, ça n’éduque pas. La prison, ça détruit la personne. » Il a déjà été condamné à trois reprises.