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Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, qui inaugure ce mercredi un quartier de reconquête républicaine à Argenteuil, détaille sa vision en matière de lutte contre la radicalisation.

Le Parisien : Vous vous déplacez à Argenteuil, une ville touchée par la radicalisation. En quoi les quartiers de reconquête républicaine peuvent lutter contre ce phénomène ?

Nous avons créé ces quartiers de reconquête républicaine dans les territoires minés par l’incivilité, la délinquance mais aussi la radicalisation. Il y en aura 60 avant la fin du quinquennat, 47 avant la fin de l’année. Argenteuil, qui va disposer de 15 policiers supplémentaires à partir de septembre, est le troisième QRR dans le Val d’Oise. L’idée n’est pas seulement de rapprocher les policiers de terrain de la population mais aussi de lutter contre les trafics de stupéfiants et la radicalisation. Comme d’autres quartiers, le Val d’Oise a aussi été touché par des départs en Syrie.

Nous menons une double action. Outre la surveillance discrète des radicalisés par les services de renseignement, il existe un travail de contrôle et de suivi des lieux de rassemblement communautaire : vérification de la scolarisation des enfants dans les établissements hors contrat, contrôle de certains commerces, des lieux de rassemblement susceptibles de prôner l’islam radical.

L’autre action c’est la prévention de la radicalisation avec un certain nombre d’actions menées en lien avec la commune et tous les acteurs locaux. Le but est de détecter les individus qui ont des comportements radicalisés et de les empêcher de basculer dans une dérive violente en les prenant en charge au titre de l’action sociale, de la politique de logement, l’insertion professionnelle…

Combien d’individus radicalisés ont-ils été pris en charge ?

Sur l’ensemble de la France, cela représente 700 familles et 2.500 individus pris en charge. Il ne s’agit pas de djihadistes de retour de Syrie, qui sont eux gérés par la justice, mais de personnes faiblement ou moyennement radicalisés suivis par les services de renseignement.

Quelles leçons tirez-vous de l’échec des premières expériences de déradicalisation ? Et notamment du centre de Pontourny (Indre-et-Loire) fermé aujourd’hui ?

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