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Affaiblies par les résultats des élections européennes, les oppositions parlementaires à l’Assemblée nationale tentent depuis lundi 27 mai de préserver leur droit à la parole dans l’hémicycle. Les députés devaient achever mercredi l’examen de la réforme du règlement intérieur proposée par son président, membre de La République en marche, Richard Ferrand. Le texte compte plusieurs volets, comme la réforme des questions au gouvernement, ou certains aspects sur la déontologie parlementaire. Mais celui sur l’accélération de la procédure législative concentre l’essentiel des critiques.

Mardi soir, la discussion sur le sujet a tourné à la confrontation et s’est achevée sans les députés de l’opposition, qui ont quitté l’hémicycle en signe de protestation. A l’ordre du jour : la réduction de la très longue discussion générale qui précède l’examen d’une loi. Aujourd’hui, n’importe quel député peut prendre la parole entre cinq et dix minutes pour dire ce qu’il pense du texte. Avec la réforme, un seul député par groupe parlementaire y sera autorisé, et ce, pour cinq minutes maximum. Deux contraintes que ne digèrent pas les parlementaires.
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« Vous voulez museler l’opposition », s’est indigné mardi le député LR Patrick Hetzel, allant jusqu’à déclarer : « En procédant de la sorte, nous nous orientons – et je pèse mes mots – vers une dictature. » « Vous avez certes gagné dans les urnes le pouvoir de gouverner, mais pas celui de nous retirer le droit de nous opposer », avait ajouté l’élue socialiste Laurence Dumont.
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Le Monde

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