Entendu hier matin par la Cour d’assises de Vaucluse sur les faits de violence avec arme et de tentative d’assassinat qui lui sont reprochés Erhan Biyicli, un cuisinier âgé de 39 ans, a exprimé des regrets et de la compassion pour la victime et sa famille. Cet homme qui dit éprouver de la colère pour Mustafa Ciftci – parti s’installer avec son épouse et leurs deux enfants à Oyonnax – soutient n’avoir pas supporté d’apercevoir Mustafa à quelques mètres du restaurant où il travaillait dans le centre du Pontet, le 1er février 2017. Il a ressenti sa présence comme une “provocation” et un “regard” l’aurait conforté.
N’en “croyant pas mes yeux” il a observé pour s’assurer que c’était bien Mustafa Ciftci. Il a attendu qu’il sorte du cabinet d’avocat où il s’était rendu et s’est armé d’un couteau. “Par peur”, soutient l’accusé qui aurait voulu parler de ses enfants à l’amant de son épouse qui avait engagé une procédure de divorce. Un divorce auquel il s’opposait “pour l’honneur” de sa femme alors enceinte de son amant.
Mais, c’est sans dire un mot qu’il a surgi et a frappé à neuf reprises la victime qui s’est effondrée sous la violence des coups portés selon des témoins avec la volonté de tuer.
[…]Me Rivière, en réplique aux parties civile, conteste leur vision du dossier en assurant qu’on ne doit pas mettre le débat sur du “tribalisme“, la Turquie étant une république laïque et nullement un pays attardé. Un pays qui a ses traditions comme la France à ses traditions corse, basque ou bretonne…
[…]Mais, après quatre heures de délibéré, la Cour et les jurés ont déclaré l’accusé coupable des faits reprochés et l’ont condamné à la peine de 20 ans de réclusion criminelle ainsi qu’à l’interdiction définitive du territoire national.
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