Deux députées se sont penchées sur le Centre national du cinéma et de l’image animée. Parmi les principaux griefs, un manque de transparence, de concertation mais aussi un nombre trop important de films aidés
Alors le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) est sous le feu de l’actualité avec l’arrivée à échéance du mandat renouvelable de la présidente début juillet, un travail d’évaluation élaboré par deux députées donne un éclairage intéressant sur l’institution. (…)
Parmi les principaux griefs soulignés par les professionnels auditionnés, un manque de transparence et de concertation, notamment de la part des acteurs de l’audiovisuel, qui se sentent sous-représentés par rapport à ceux du cinéma. En fin d’année dernière, la filière s’était d’ailleurs insurgée du plan d’économies décidé par le CNC, touchant l’audiovisuel alors que le 7ème Art était préservé. (…)
Trop de films
Autre motif d’inquiétude : le nombre de films aidés, ce point étant régulièrement soulevé par des professionnels. « La France produit mais plus de la moitié réalisent moins de 50.000 entrées en salle ». La députée propose que de nouveaux critères entrent en compte dans les aides versées par le CNC, réduisant de fait le nombre de films soutenus. Par exemple, des critères plus stricts sur l’exigence de l’écriture ou le potentiel à l’exportation. « Il faut trouver un dispositif qui finance des films mieux vus et mieux vendus à l’international pour consolider notre soft power », explique-elle. (…)