Le lendemain [des violences du 1er mai 2018 place de la Contrescarpe], Benalla a rendez-vous avec le directeur de cabinet du président. “Quand il apprend qu’il va être sanctionné, il ne comprend pas cette demi-mesure. Dans son esprit, c’est soit le licenciement, soit une médaille. Oui, une médaille ! (…) Benalla file plaider sa cause auprès d’Ismaël Emelien auquel il soumet l’idée d’une décoration qui récompenserait son fait d’arme.”
Après que Le Monde eût dévoilé l’affaire, l’Élysée panique puis veut s’assurer du silence de Benalla. “On veut qu’il ait des moyens de subsistance, pour ne pas accepter le chèque du premier éditeur venu. Quand il est licencié, les conseillers les plus proches d’Emmanuel Macron se transforment en cellule VIP de Pôle emploi. ”Fais un peu le canard pendant quelques mois, lui dit Ismaël Emelien. Ensuite, on te trouvera un job où tu veux. Qu’est-ce qui te plairait ? Chef de cabinet dans un grand groupe ?”. Sylvain Fort lui cherche aussi un point de chute. (…) Que de candidats bienfaiteurs ! LVMH, qui habille la première dame et dont le président-fondateur, Bernard Arnault, connaît et apprécie les Macron, lui fait savoir que la direction serait ravie de l’embaucher dans ses équipes de sécurité s’il en émettait le souhait.” […]
Merci à Malaric