Devant la débâcle des Républicains aux élections européennes, Charles Millon pense le moment venu de restructurer la vie politique autour du clivage jacobin / girondin. À côté d’Emmanuel Macron qui revendique une verticalité toute jacobine ou du RN qui reste très centralisateur, il y aurait place pour un large mouvement girondin qui partirait des territoires et pourrait nouer des alliances sans complexes.
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Le clivage jacobin / girondin est intéressant mais est-il pertinent pour rendre compte de toute notre vie politique ? Sur l’islam qui gangrène les banlieues, la question est-elle vraiment d’être jacobin ou girondin, ou bien de lutter contre le communautarisme ?
Un élu local comme un président de région est tout à fait capable de traiter la question de l’islam. Pour un président de région, le système éducatif ou la gestion de l’urbanisme sont des outils adéquats contre les tendances séparatistes. De plus, le système de la charia est interdit par notre législation, je ne vois pas au nom de quoi il pourrait avoir droit de cité. On n’a pas besoin pour cela d’un président de la République tout puissant qui étouffe les territoires. Je préfère un système girondin qui met en œuvre une démocratie locale, c’est comme cela qu’on pourra lutter efficacement contre l’islamisme.
Pourquoi est-ce si important d’être girondin ?
C’est la seule méthode qui permette de concilier la réalité et les convictions. Sinon, on est prisonnier d’une idéologie ou d’hommes politique qui poursuivent des projets personnels. Dans une collectivité locale à taille humaine, l’idéologie politique n’infuse pas… Plus on s’approche de la réalité locale, moins l’idéologie existe.
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Benoît Dumoulin