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06/06/19

La justice a accordé jeudi un délai de trois ans à plusieurs dizaines de migrants pour libérer un squat où ils vivaient à Lille, deux jours après l’évacuation du lieu par les forces de l’ordre, selon le jugement dont l’AFP a obtenu copie. (…)

Les migrants – pour un tiers en situation illégale, un tiers en situation légale, le reste étant des mineurs selon la préfecture – avaient ainsi été emmenés dans différents CRA (centre de rétention administratif), CADA (centre d’accueil de demandeurs d’asile) ou CAO (centre d’accueil et d’orientation).

La préfecture avait notamment affirmé “répondre à l’urgence sanitaire créée par les conditions de vie indignes et insalubres ». Elle s’appuyait sur une ordonnance d’expulsion du TGI de Lille du 5 juillet 2018.

Jusqu’à juin 2022

Plusieurs dizaines d’occupants avaient toutefois saisi la justice entre mars et mai 2019, afin de solliciter un délai pour libérer l’immeuble. Jeudi, un juge de l’exécution (JEX) du tribunal de Lille leur a finalement accordé “un délai expirant le 6 juin 2022 », selon le jugement consulté par l’AFP. (…)

francetvinfo.fr


04/06/19

Baptisé ironiquement “squat 5 étoiles” et situé dans des locaux désaffectés appartenant à un bailleur social, Partenord Habitat, il était totalement vide vers 08h30 mardi. Seuls restaient des tentes entassées dans un coin, des chaussures ça et là et des paquets de biscuits jonchant le sol. L’évacuation a débuté vers 6 heures, selon la préfecture.

Dans un quartier bouclé par les CRS, les premiers cars transportant les migrants sont partis vers 07h45, alors que la presse et les militants étaient tenus à l’écart. “Pas d’expulsion sans solution », ont scandé ces derniers au passage des cars. Selon une porte-parole de la préfecture sur place, 180 personnes ont été expulsées et emmenées dans des CRA (centre de rétention administratif), CADA (centre d’accueil de demandeurs d’asile) ou CAO (centre d’accueil et d’orientation) des Hauts-de-France, jusque dans l’Oise. […]

Un tiers de ces migrants sont en situation illégale, un tiers en situation légale et un tiers sont mineurs. “Certains étaient scolarisés, ils vont perdre tous leurs liens sociaux”, s’est désolé Frédéric Laroche, bénévole membre du collectif Diem25.
Des migrants majoritairement africains

Selon Benaissa El Hamdani, de l’association l’Ile de la solidarité, ces migrants majoritairement guinéens, mais aussi ivoiriens, maliens, congolais ou camerounais, vivaient depuis 2017 dans ces locaux insalubres. Ils s’y étaient installés après l’évacuation en 2016 d’un parc du sud de Lille, puis celle en octobre 2017 du camp du quartier Saint-Sauveur, plus proche du centre, où environ 100 migrants s’étaient installés le long d’une ancienne gare.
Une évacuation pour répondre à une urgence sanitaire, selon la préfecture. […]

Europe1

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