Le journaliste du « Figaro » et le politologue Patrick Buisson travaillent à une plateforme d’idées pour la droite, qui se démarque du RN de Marine Le Pen.
Ce n’est plus une petite musique, mais une fanfare qui entonne l’air du « Zemmour président » avec de plus en plus d’insistance. L’orchestre des idolâtres est naturellement composé de personnalités de droite – appelons-la, au choix, extrême, identitaire, réactionnaire, populiste… (…) En l’occurrence, ce n’est pas la première fois que le journaliste se voit proposer une investiture. Mais ses amis sont aujourd’hui formels : il pourrait se laisser convaincre par la prochaine élection présidentielle – bien qu’il hésiterait encore au regard des bouleversements que cela impliquerait dans sa vie privée. Il testerait même l’idée auprès de quelques proches. Et ceux qui travaillent à ce scénario affirment que l’argent ne sera pas pour lui un souci, tant les donateurs seraient nombreux. De même, n’aura-t-il aucun problème à s’entourer d’une armée de bénévoles.
Contacté, Éric Zemmour répond que « les gens disent n’importe quoi ! ».
(…) Zemmour considère que Marine Le Pen a atteint un plafond de verre, qu’elle porte une malédiction liée à son nom, que le résultat des européennes est en réalité à relativiser et qu’en outre, elle se fourvoie dans son analyse des problèmes. S’il est moins dur avec Marion Maréchal, le journaliste voit d’un mauvais œil son libéralisme économique. « Alors, vas-y ! » lui rétorquent ses proches qui voudraient le voir porter les thèmes du « grand remplacement », de « l’invasion migratoire » et de « l’islamisation de la France » en 2022 et éviter à tout prix un second tour Macron-Le Pen.