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Pour atteindre les États-Unis, des centaines de migrants doivent traverser la frontière entre la Colombie et le Panama. Il s’agit là d’une frontière naturelle entre l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale. Aucune route ne traverse cette zone de marais et de forêt. Les migrants sont à la merci des passeurs et des narcotrafiquants, nombreux dans la région. “Dans la jungle, vous croisez des voleurs qui vous prennent tout. Ils volent votre argent, vos vêtements, le lait des enfants… Et quand vous arrivez au camp de migrants, vous n’avez pas d’amis pour vous aider. Comment peut-on vivre ?“, s’exaspère Pierre-Louis Clivens, un migrant haïtien.

Les migrants doivent également faire attention aux animaux sauvages tels que les jaguars, les serpents et autres crocodiles. “Traverser la jungle n’en vaut pas la peine. (…) Elle est si dangereuse. Nous n’avons vu aucun animal, mais ils sont là, dangereux. Nous sommes passés par des endroits où l’on aurait pu se faire tuer”, assure Juana Bacallao, quant à elle originaire de Cuba. Un camp humanitaire a été dressé par le gouvernement panaméen en pleine nature, à la Peñita, un village autochtone.

Les migrants qui arrivent ici sont majoritairement cubains et haïtiens. Ils peuvent recevoir les premiers soins. Le camp était au départ prévu pour 100 migrants ; ils sont plus de 1.500 aujourd’hui. En 2006, 79 personnes avaient emprunté cette route. En 2016, elles étaient plus de 30 000. 2019 s’annonce comme une année record.

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