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L’association Action droits des musulmans (ADM) a rendu public, jeudi 13 juin, un bilan très critique de l’application de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme (SILT) en matière de fermetures de lieux de culte dans le cadre de la politique antiterroriste. Depuis l’entrée en vigueur de cette loi, en octobre 2017, l’Etat a fermé sept mosquées soupçonnées d’être des lieux favorisant la radicalisation djihadiste, selon les comptes d’ADM – en l’absence de données officielles. […] Ces sept fermetures s’ajoutent aux vingt prononcées sous l’état d’urgence, de novembre 2015 à octobre 2017. […]

Par ailleurs, aucune de ces sept mosquées n’a rouvert, alors même que la loi SILT prévoit que cette mesure de fermeture administrative « ne peut excéder six mois ». « Dans les faits, aucune n’a pu le faire, sous l’effet de pressions, de local retiré », déplore Sihem Zine, fondatrice d’ADM. Son association, qui a accompagné de nombreuses personnes visées par l’application de l’état d’urgence, après les attentats du Bataclan et de Saint-Denis, en tire argument pour dénoncer une « politique sécuritaire qui confond musulmans et terroristes » et qui, au motif de lutter contre le terrorisme, aboutit à criminaliser un type de pratiques religieuses et à infliger une « punition collective » à une communauté religieuse.

Le Monde

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