Pour l’Élysée, le groupe libéral au Parlement européen ne peut se permettre “d’être accusé de faiblesse ou d’ambiguïtés” face aux populistes.
La vie politique européenne n’a rien d’un long fleuve tranquille. Tandis que les Marcheurs négocient à Bruxelles avec leurs partenaires en vue de bâtir un nouveau groupe libéral censé jouer les faiseurs de roi, la France s’inquiète d’un éventuel rapprochement entre ses alliés espagnols et l’extrême droite hispanique.
[…] Ciudadanos a répliqué que “la collaboration avec le parti de Macron est étroite, et l’est encore plus depuis qu’ils se sont intégrés, grâce à Ciudadanos, au groupe libéral européen dans lequel Ciudadanos était déjà au dernier mandat.” Manière de renvoyer les élus macronistes à leur rang de petits nouveaux sur la scène européenne.De son côté, Vox a dénoncé une “ingérence française” et a exhorté le gouvernement espagnol à “préserver l’indépendance des Espagnols” et expliquer “les mesures qu’il va prendre”.
“Ce n’est pas la première fois que M. Macron utilise ses fonctions comme président de la République française pour interférer dans des affaires intérieures de la politique espagnole, mais nous espérons que ce sera la dernière et que le gouvernement espagnol (…) posera des lignes rouges”, a déclaré vendredi à la presse le porte-parole du groupe parlementaire Vox, Ivan Espinosa.
“Une telle intrusion dans la souveraineté d’un État membre n’a pas sa place dans l’Union européenne”, a-t-il affirmé. […]