19/06/19
Les 75 migrants sauvés en Méditerranée, et bloqués depuis plus de deux semaines en Méditerranée, vont pouvoir débarquer à Zarzis, dans le sud de la Tunisie, après avoir accepté un retour dans leur pays, a indiqué ce mardi le Croissant-Rouge.
Des représentants de l’Organisation internationale des migrations (OIM) se préparent à les rencontrer pour savoir ce qu’ils veulent faire, avant de financer un éventuel retour. […] Après le déplacement à Zarzis de représentants de l’ambassade du Bangladesh pour rencontrer ces migrants, ces derniers ont accepté de retourner chez eux, a indiqué Mongi Slim, président du bureau régional du Croissant-Rouge à Zarzis.[…]
11/06/19
Voilà onze jours que 75 migrants partis de Libye patientent sur le pont d’un bateau au large de la Tunisie. Les autorités tunisiennes refusent de laisser le remorqueur égyptien Maridive 601, arrivé le 31 mai au large de Zarzis, dans le sud du pays, entrer dans le port. La Tunisie fait désormais ce que l’Europe fait depuis plus d’un an maintenant avec les bateaux de migrants : du blocage.
Les centres d’hébergement de la ville de Médenine, à quelques kilomètres de la frontière libyenne, qui prennent en charge les migrants sauvés en mer ou qui fuient la Libye par le désert, sont débordés. Le téléphone de Mongi Slim ne cesse de sonner. Il est dépassé. Il souhaite accueillir les migrants bloqués pour l’heure en mer, mais rappelle que les centres d’accueil sont pleins. “Nous sommes déjà au complet », affirme Mongi Slim, responsable local du Croissant-Rouge tunisien pour la région. “Médenine accueille entre 700 et 800 personnes, c’est beaucoup pour une petite ville, reprend-il. Les moyens sont très limités, les foyers sont complets… (…)
En refusant d’accueillir de nouveaux migrants, la Tunisie veut montrer à l’Europe qu’on ne peut plus lui déléguer la responsabilité des migrants qui continuent à affluer encore plus depuis le début de la guerre en Libye. “Les migrants veulent être accueillis par un pays européen », a lâché un responsable du ministère de l’Intérieur pour justifier le refus de les accueillir. (…)