“Je suis en colère contre mes quatre agresseurs […] Mais je ne peux m’empêcher de remettre ces violences dans un contexte plus global. Je suis en colère contre l’institution scolaire et les politiques publiques qui détruisent ces quartiers populaires. Notre collège, pourtant classé REP + [NDLR : réseau d’éducation prioritaire renforcé] manque aussi de moyens. Il n’y a pas de médecin scolaire. Les élèves en difficulté ne reçoivent pas l’aide nécessaire, ils décrochent, deviennent perturbateurs […] […] Je ne peux plus enseigner dans un climat aussi difficile. […] Cette agression a été un accélérateur. J’ai travaillé dans des conditions anormales. […] J’ai subi les micro-agressions du quotidien. Les élèves se parlent mal entre eux, nous parlent mal. J’avais l’impression qu’un établissement scolaire était un sanctuaire. […] Mais au lycée Paul-Eluard, nous avons été confrontés à des intrusions, des règlements de comptes dans l’enceinte même de l’établissement. […]”
Merci à Mala