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Jean-Laurent Cassely, observateur attentif et chroniqueur privilégié des modes de vie et des valeurs des classes supérieures urbaines, enquête, dans No Fake, sur les habitudes de consommation des hipsters et leur recherche d’«authenticité».

Dans votre nouvel essai, No Fake. Contre-histoire de notre quête d’authenticité, vous disséquez le monde des hipsters et plus particulièrement leur obsession pour le vintage. L’authentique contemporain n’est-il finalement qu’un «authentoc»?

En fuyant un monde trop marketé, trop prévisible, celui des années de globalisation dans lequel on faisait passer un jean produit à l’autre bout du monde pour authentique à grand renfort de publicité à gros budget, nous courons en effet le risque de reconstruire un nouvel âge du fake, plus subtil, dans lequel tout sonne cette fois trop vrai, du logement chez l’habitant où nous séjournons en vacances au pizzaoïlo véritablement italien du restaurant à la mode… Ce que j’appelle le Disneyland hipster.

Mais j’essaie de dépasser la simple critique ou la condamnation de «l’authentoc», pour reprendre une formule inventée par le magazine Technikarten 2001, ou du fake, pour employer un vocabulaire plus contemporain. […]

Le Figaro

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