“On voudrait que ce restaurant soit à la fois un lieu de découverte de la cuisine afghane et de rencontre des réfugiés“. A la veille de la journée mondiale des réfugiés, le Kabul Kitchen a ouvert ses portes à Paris, géré par une Française et deux Afghans, dont Ali, un réfugié passé par Calais. (…)
Après un parcours chaotique, balancé entre la Norvège, l’Afghanistan, Calais et la Belgique, Ali, 35 ans, a trouvé de l’aide à Paris grâce à Fatima, une Française d’origine algérienne, qui s’est intéressée à la cause des migrants à la mort de son père : “à la fin de sa vie, il m’a raconté son arrivée en France en 1962 où il a été grandement aidé par une personne à Tours, c’était la première fois qu’il m’en parlait. J’ai pris cela comme un message subliminal“.
Dès 2015, Fatima a pris de son temps pour aider des migrants gare de l’Est. C’est dans ce campement qu’elle a rencontré Reshad Nikzad, un artiste afghan de 29 ans, qui a dû fuir son pays alors qu’il était présentateur télé. C’est “grâce à lui“, qu’elle a fait la connaissance ensuite d’Ali et Shayan, avec qui elle a lancé le projet du Kabul Kitchen. Comme un symbole, c’est Reshad qui a dessiné le logo et décoré la façade du restaurant : Kabul Kitchen, écrit en français et en afghan. (…)