« Il est temps de sortir de la cave ! On ne demande pas la charité… juste la dignité ! » A Gagny, les slogans ont résonné ce samedi matin. 250 musulmans selon la police – 500 selon les organisateurs – ont défilé entre la gare et l’hôtel-de-ville pour demander des « conditions de prière décentes ».
Le 6 juin dernier, lors de l’Aïd-el-Fitr, plus de 2 000 fidèles avaient dû prier entassés dans une salle attenante à un gymnase, certains à l’extérieur, et ce, alors qu’il pleuvait.
« C’est une situation qui dure depuis des décennies à Gagny : nous n’avons pas encore de mosquée, la ville bloque notre recherche de terrain (Ndlr : l’UAMG demande une parcelle de 1 700 m² pour implanter un centre-culturel) ! Et elle et ne met pas de salle adaptée à disposition en attendant », regrette Karim Ben-Yedder, président de l’union des associations musulmanes de Gagny (UAMG), organisatrice de la manifestation.
Ainsi, selon Karim Ben-Yedder, 2 500 musulmans dans la ville sont impactés par « ces conditions indignes d’exercice de leur culte », le vendredi et les jours de fête, et au moins 50 à 60 en semaine.