L’information ne va pas réchauffer les fraîches relations entre services de Gendarmerie et de Police. Le site Mediapart vient de révéler, ce lundi 24 juin, un aspect inédit de la charge controversée du 23 mars à Nice.
Ce jour-là, une femme de 73 ans, Geneviève Legay, est gravement blessée au cours d’une intervention policière. Une cinquantaine de personnes s’étaient rassemblées place Garibaldi. Victime de plusieurs côtes cassées et de fracture au crâne, la militante altermondialiste ne sortira de l’hôpital que deux mois plus tard.
Le quotidien en ligne vient de dévoiler un rapport inédit. Son auteur? Le capitaine de Gendarmerie commandant l’escadron de gendarmerie mobile présent sur place. Ce document va donner du grain à moudre aux avocats de Geneviève Legay. Ces derniers estiment que le maintien de l’ordre a été disproportionné. Et dans son compte-rendu d’opération adressé le 25 mars à sa hiérarchie, le capitaine semble lui aussi partagé ce constat. Selon Mediapart, l’officier signale des “ordres reçus disproportionnés face à la menace (foule calme)”.
Une divergence avec le commissaire de Police en charge du maintien de l’ordre qui se soldera par le non engagement de l’escadron dans l’opération . Pour l’officier, il n’y avait pas, ce jour-là, de “nécessité absolue d’utiliser les armes pour charger cette foule. […]