29 Juin 2019
[…]Les deux hommes présentés vendredi soir au juge d’instruction chargé de l’enquête sur les attentats de Trèbes et Carcassonne en mars 2018, ont été mis en examen et écroués, a indiqué ce samedi une source judiciaire. Arrêtés mardi dans l’Aude, Reda E., 29 ans, et Soufiane M., 27 ans, sont soupçonnés d’avoir joué un rôle dans l’obtention par l’auteur des attentats Radouane Lakdim, de ses armes dont une partie n’a jamais été retrouvée, selon des sources proches du dossier.
Ils ont été mis en examen pour “association de malfaiteurs criminelle” et “détention, cessions d’armes ou munitions de catégories A ou B”, “en relation avec une entreprise terroriste”, a précisé la source judiciaire. Trois autres hommes, également arrêtés mardi, ont été remis en liberté jeudi et vendredi.
[…]25 Juin 2019
Une importante opération de police est en cours à Carcassonne et alentour, dans l’Aude, dans le cadre de l’attentat de Trèbes. La sous-direction antiterroriste -SDAT- de la direction centrale de la police judiciaire descendue de Paris, des enquêteurs du Service régional de police judiciaire -SRPJ- de Montpellier et les policiers d’élite de l’antenne du RAID de Montpellier ont investi des appartements ciblés.
Il s’agit de proches de Redouane Lakdim, le terroriste abattu le 23 mars 2018 dans le Super U de Trèbes, qui ont été identifiés lors des investigations pointues et minutieuses qui se poursuivent depuis plus d’un an. Des perquisitions sont en cours. Les suspects vont être placés en garde à vue. On ignore le nombre exact des personnes interpellées.
[…]L’article dans son intégralité sur Metropolitain via actu.fr
Attentat de Trèbes: qui est Redouane Lakdim ?
Radouane Lakdim est né le au Maroc. Sa famille s’installe par la suite en France et il obtient la nationalité française en . Il est condamné le à un mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Carcassonne pour port d’arme prohibée. En 2014, la tante de Radouane Lakdim est signalée pour radicalisation. Les services antiterroristes français commencent alors à s’intéresser à cette famille. Son neveu aurait souhaité rejoindre la zone irako-syrienne. Les services turcs sont alors alertés et pendant l’été 2014, il fait l’objet d’une fiche S en raison de ses liens avec la mouvance salafiste. Il est de nouveau condamné à un mois de prison ferme le pour usage de stupéfiants et refus d’obtempérer, ce qui lui vaut d’être incarcéré en à la maison d’arrêt de Carcassonne.
Le procureur de la République François Molins déclare que Lakdim s’est défini comme « soldat de l’État islamique » pendant la prise d’otages. Toujours sous surveillance des services de sécurité, ceux-ci estiment en 2017 qu’il n’y a plus lieu de le suivre et cessent de le faire la même année. Selon les premiers éléments de l’enquête, Lakdim ne s’est jamais rendu en zone irako-syrienne et il n’aurait même jamais eu de contact direct avec des membres de l’État islamique.
Selon les premières expertises toxicologiques réalisées sur le corps de Radouane Lakdim, le terroriste aurait consommé une importante quantité de cannabis peu avant ses attaques.
Ses obsèques sont organisées à Carcassonne le .