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CHRONIQUE – À l’origine du concept de «droite forte», Guillaume Peltier et Geoffroy Didier dénoncent aujourd’hui les choix «réactionnaires» de Laurent Wauquiez.

Longtemps on les a confondus. On disait parfois Geoffroy Peltier et Guillaume Didier. Ils étaient les jeunes Turcs de la droite ; ils en sont désormais les têtes de Turc. Les traîtres de comédie, ceux qui, en 2012, faisaient une razzia auprès des militants avec leur concept de «droite forte» ; les mêmes qui, aujourd’hui, piétinent à terre avec une rare élégance Bellamy et Wauquiez, dénonçant à qui mieux mieux les relents réactionnaires d’une campagne qu’ils ont soutenue, voire dirigée, parlant avec les accents d’une Christiane Taubira («On ne peut pas être la droite qui se bat contre l’avortement») ou d’une Rokhaya Diallo («le communautarisme catholique»). Venant du lepénisme et du villiérisme pour l’un, du sarkozysme de gauche pour l’autre, ils finiront à ce rythme-là aux côtés de Jean-Luc Mélenchon ou de Benoît Hamon.

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Toute cette droite fascinée par la gauche, qui ne souhaite que lui plaire et fait tout pour la séduire à travers son appareil médiatique. Toute cette droite qui ne rêve que de recevoir la bénédiction de la gauche, y compris Marine Le Pen qui drague depuis des années – pour l’instant en vain – La France insoumise. Cette droite qui, depuis la Révolution française, est fascinée, intimidée, soumise par la gauche, comme si elle craignait toujours, dans son inconscient, que celle-ci ne la renvoie sur la charrette qui conduit à la guillotine.

Le Figaro

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