KOEWACHT (Pays-Bas) – Un groupe de jeunes Marocains venant de Belgique ont causé tant de nuisances dans une piscine du village frontalier de Koewacht, que le maire a décidé de n’admettre que les abonnés avec effet immédiat. Les baigneurs en ont assez de l’intimidation.
La commune de Terneuzen a publié un communiqué du maire Jan Lonink sur son site Internet. “Pour garantir la sécurité de nos visiteurs et de notre personnel, la commune de Terneuzen prend des mesures supplémentaires”, dit le texte. “Toute personne souhaitant avoir accès à la piscine doit être en mesure de présenter un abonnement à l’accueil”.
Il s’agit d’“un groupe de jeunes belges” qui se comportent mal. L’année dernière, une caméra de sécurité a été installée, un agent de sécurité a été mis en place et la police a fréquemment surveillé la piscine.
Selon une responsable (Tamara), il ne s’agit que de jeunes d’origine marocaine. “Si vous réprimez l’un d’eux, dix nouveaux amis vous encerclent immédiatement. C’est terriblement intimidant. Ils ne harcèlent pas seulement les jeunes filles, mais aussi les mères avec enfants. Et des petits enfants.”
Récemment, même une mère qui avait encore du shampooing dans les cheveux a dû quitter la piscine, dit Tamara. “Elle était assiégée sous la douche et ne pouvait même pas enlever le shampooing de ses cheveux.” Ces dernières semaines, des adolescentes ont également été prises au piège dans les cabines de douche et agressées sexuellement, dit-elle. “Ça cause beaucoup de peur et d’ennui.” Selon l’employée de la piscine, ce sont des jeunes des villages belges de Stekene et Sint Niklaas.
“C’est la seule piscine du village. Normalement, nous accueillons un millier de visiteurs chaque jour, mais maintenant nous n’en avons plus que 150, ce qui est très ennuyeux”.
Menaces, intimidations et même agressions, depuis deux ans des jeunes Belges s’en prennent aux membres du personnel et aux habitués d’une piscine située à Koewacht, village situé à proximité de la frontière avec la Belgique. “Ils terrorisent la piscine. Ils pensent qu’ils sont les patrons ici. Cette situation dure depuis deux ans et ne cesse de s’aggraver”, témoigne un employé du complexe au média néerlandais AD.
Les fauteurs de troubles prennent le bus depuis Saint-Nicolas, s’arrêtent à la frontière puis marchent jusqu’à la piscine. Ils s’attellent au passage à dégrader ce qui peut l’être. “Ils démolissent les bacs à fleurs et lancent des vélos. Une fois à l’intérieur, ils sont souvent agressifs et menaçants”, rapporte un témoin.