Alors détenu pour une autre affaire, le prévenu était admis au CHRU pour une opération dentaire. Problème ce jour-là. Monsieur s’impatiente, s’agite. Frappe contre les murs de sa chambre… C’est là que les versions divergent. « J’en avais marre d’attendre. Un policier m’a mal parlé, j’ai dit “trou du cul” et c’est tout. Ensuite, ils sont entrés dans la pièce et m’ont tapé », s’agace-t-il devant les juges.
Ce n’est pas ce qu’avancent les policiers. L’un d’eux prendra même un coup en plein visage. Nez fracturé (10 jours d’ITT), nécessitant une opération chirurgicale. Le personnel soignant de l’hôpital a été entendu : tous confirment l’attitude agressive du détenu, ce qui fragilise sa position.
Le prévenu est condamné à prolonger son séjour en maison d’arrêt de six mois supplémentaires. Avec obligation d’indemniser les policiers victimes.