L’année dernière, les équipes du commissaire Fauconnier ont ainsi arrêté deux grossistes chinois qui, en marge de leur activité légale pour des boutiques, comptaient écouler 20 tonnes de tours Eiffel au marché noir.[…] Un des agents se montre philosophe en voyant un revendeur s’enfuir : « Je ne vais pas le courser pour que l’un d’eux meure en tombant du parapet, comme c’est déjà arrivé. Mourir pour une tour Eiffel à 20 centimes, sûrement pas ! » […]
[…] « Une nouvelle loi, en 2011, a fait de la vente à la sauvette un délit et impose de détruire le matériel saisi. Ça n’a pas empêché la multiplication du nombre de vendeurs. A part quelques opérations spectaculaires contre des grossistes chinois et des semi-grossistes africains, rien n’est fait. C’est une mafia qui fait tourner des vendeurs dans toute l’Europe et qui fait du commerce en toute impunité. » Les forces de l’ordre ne sont pas forcément d’accord sur ce dernier point.
[…] « Il y a une répartition des activités par spécialité, et cela reste très communautaire, expose Guillaume Fauconnier, chef du département de lutte contre la criminalité organisée. Les boissons et les fleurs sont vendues par les Indo-Pakistanais, les souvenirs, par des ressortissants d’Afrique de l’Ouest. Et cela existe depuis plus de trente ans. » […]