Quarante associations ont demandé au gouvernement de “renoncer” à la mesure obligeant les gestionnaires des hébergements de sans-abris de transmettre des listes des réfugiés et des demandeurs d’asile hébergés à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), dans un courrier consulté samedi par l’AFP. Selon une estimation diffusée par le Monde, 11.000 demandeurs d’asile et 8.000 réfugiés seraient hébergés dans un hébergement d’urgence.
D’ici quelques jours, les gestionnaires des hébergements vont devoir “communiquer mensuellement” à l’Ofii la liste des personnes hébergées (nom, prénom, date de naissance, statut, nationalité, adresse de l’hébergement) ayant présenté une demande d’asile et ayant obtenu le statut de réfugié.
Cette nouvelle mesure, mise en œuvre par le ministère de l’Intérieur, vise à relancer la “circulaire Collomb” du 12 décembre 2017, qui prévoyait d’envoyer dans les hébergements d’urgence des “équipes mobiles” chargées de recueillir des informations sur la situation administrative des personnes hébergées. […]
“En aucun cas, le 115 ne peut être placé sous tutelle du ministère de l’Intérieur ou de l’Ofii ni être en situation d’exercer des missions d’auxiliaire de police“, ajoutent les associations dont la Fédération des acteurs de la solidarité ou Aurore, qui ont rencontré vendredi le ministre du Logement, Julien Denormandie. […]